Un pilote d’avion sous champignons hallucinogènes qui avait tenté de couper les moteurs en plein vol plaide coupable

Publié le 9 septembre 2025 par: Être Heureux
Le procès de Joseph Emerson, ancien pilote d’Alaska Airlines, a mis en lumière un incident qui aurait pu tourner à la tragédie. En octobre 2023, il avait tenté de couper les moteurs d’un avion en plein vol. Vendredi, il a plaidé coupable et accepté une lourde sanction mêlant amende, travaux d’intérêt général et probation.
En octobre 2023, Joseph Emerson, 44 ans, voyageait comme passager sur un vol Alaska Airlines reliant Everett à San Francisco. Installé sur le strapontin du cockpit, il avait brusquement tenté d’actionner les poignées rouges du système anti-incendie, ce qui aurait coupé l’alimentation des moteurs. L’équipage est parvenu à le neutraliser avant qu’il ne provoque une catastrophe.
Des propos inquiétants avant l’arrestation
Après son geste, Emerson a quitté le cockpit et s’est adressé calmement à une hôtesse, lui lançant : « Vous devez me menotter tout de suite ou ça va mal se passer ». L’avion, transportant 80 passagers, a été dérouté vers Portland où il a été arrêté par la police. Les premières investigations ont révélé qu’il avait consommé des champignons hallucinogènes 48 heures plus tôt et qu’il souffrait d’une profonde dépression, accentuée par le décès récent d’un ami.
Entre hallucination et perte de repères
Interrogé par les enquêteurs, l’ancien pilote a reconnu ne pas avoir dormi depuis plus de 40 heures. Il affirmait croire qu’il rêvait au moment des faits et qu’il cherchait à se « réveiller » en saisissant les poignées rouges. Lors de l’audience, il a admis avoir gravement sapé la confiance dans le transport aérien et causé un traumatisme aux passagers.
Une sanction sévère mais controversée
Vendredi 5 septembre, Emerson a plaidé coupable et accepté un accord avec l’État : 664 heures de travaux d’intérêt général, cinq ans de probation et une amende de 60 569 dollars. Une partie de cette somme sera versée à Alaska Air Group. Une passagère, Alison Snyder, a toutefois jugé ces sanctions insuffisantes, estimant que l’ex-pilote avait consciemment mis en danger la vie de dizaines de personnes.
Entre remords et reconnaissance
Face au juge, Joseph Emerson a reconnu sa responsabilité et exprimé sa gratitude envers l’équipage. « Ils m’ont sauvé la vie, c’est le plus beau cadeau qu’on m’ait fait », a-t-il déclaré, conscient d’avoir perdu à la fois sa carrière et sa liberté. Bien qu’il ait invoqué son état psychologique et l’usage de substances, il a reconnu que rien ne pouvait justifier un tel comportement en vol.