« Restaurant, concert… Je suis payée 27 euros de l’heure pour faire la queue à la place des gens »

Publié le 18 août 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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Dans un monde où le temps vaut parfois plus que l’argent, une nouvelle profession inattendue a vu le jour : celle de faire la queue à votre place. Ce métier étonnant, bien réel, connaît un essor fulgurant dans les grandes villes, porté par une clientèle prête à dépenser gros pour s’éviter la moindre attente.

Plus besoin de patienter des heures devant un restaurant tendance ou un Apple Store bondé : certains paient désormais des inconnus pour faire la file à leur place. C’est le choix qu’a fait un homme en Grande-Bretagne, qui a carrément quitté son emploi pour se consacrer à cette activité atypique. Et loin d’être une lubie marginale, ce service a trouvé sa clientèle, fidèle et nombreuse.

« Je fais ça toute la semaine maintenant », explique-t-il au iPaper, média britannique. Restaurants branchés, guichets de concert, bureau de poste ou même files d’attente pour des commandes à emporter, rien ne lui résiste. Chaque heure passée à piétiner lui rapporte en moyenne 24 livres sterling, soit un peu plus de 27 euros, avec des prestations qui peuvent atteindre plus de 100 livres selon la demande.

Une demande en hausse dans les grandes villes

Ce « fileur professionnel » exerce principalement via la plateforme Taskrabbit, bien connue pour connecter particuliers et prestataires dans divers domaines du quotidien. Et à Londres, c’est pour décrocher une table ou une boisson dans les établissements les plus en vue que les clients se montrent les plus généreux.

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Certains établissements londoniens sont devenus si prisés que les files d’attente peuvent durer plusieurs heures. Dans ce contexte, payer quelqu’un pour attendre à sa place devient une solution de luxe, mais de plus en plus populaire. « Ma plus longue attente a duré trois heures », confie le prestataire, soulignant que pour certains clients, le confort et la productivité passent avant tout.

Les réseaux sociaux comme amplificateurs de cette tendance

Les jeunes générations, très connectées et souvent sensibles aux phénomènes viraux, sont en partie responsables de cette explosion. Le succès éclair d’un plat sur TikTok ou d’un café sur Instagram peut provoquer des files interminables devant certains établissements. Pour ceux qui ont les moyens, déléguer cette attente est une façon d’accéder à ces expériences sans y consacrer du temps.

Faire la queue est devenu une contrainte monétisable, comme promener un chien ou monter un meuble IKEA. À une époque où les applications proposent de tout faire pour nous, ces micro-services répondent à un nouveau mode de vie, plus pressé, plus assisté… et parfois plus rentable.

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Un métier révélateur d’un nouveau rapport au temps

Ce phénomène dit beaucoup sur notre société : le temps est devenu une denrée précieuse, parfois même plus que l’argent lui-même. Dans les grandes métropoles où l’agenda est saturé, les citoyens n’hésitent plus à déléguer les tâches les plus simples, y compris celles aussi banales qu’attendre.

Ceux qui ont les moyens n’hésitent plus à externaliser leurs contraintes quotidiennes, créant ainsi une économie de service parallèle. Si certains y voient un caprice de privilégiés, d’autres saluent une nouvelle forme d’optimisation personnelle.

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