Marne : un couple condamné après la découverte d’un bébé de 10 mois emballé dans de la…
Publié le 30 octobre 2025 par: Être Heureux
L’affaire a bouleversé la salle d’audience du tribunal correctionnel de Reims. Ce mardi, une jeune mère et son compagnon ont été condamnés à de lourdes peines pour des actes d’une rare violence commis sur un bébé de dix mois.
Les faits remontent à la fin du mois de juin 2024, lorsque l’enfant, âgé de dix mois, a été admis aux urgences pédiatriques. Les médecins ont découvert un tableau alarmant : hématomes multiples, trois fractures, une lésion au foie et des brûlures aux yeux. Face à ces blessures incompatibles avec un simple accident domestique, les soignants ont immédiatement alerté les autorités.
Le nourrisson a été placé dans un foyer d’accueil, tandis que sa mère, à peine majeure, et son compagnon de 28 ans ont été interpellés et placés en garde à vue.
Des sévices d’une cruauté extrême
L’enquête a mis au jour des éléments particulièrement inquiétants. Le compagnon de la mère aurait enveloppé le bébé dans de la cellophane, filmant la scène avant de la publier sur les réseaux sociaux. Quelques jours avant l’hospitalisation de l’enfant, il aurait également maltraité un animal, un acte qui témoigne selon les experts d’une personnalité instable.
Un rapport psychiatrique a d’ailleurs conclu à un “trouble de la personnalité antisociale” chez l’accusé. Malgré ces éléments, le couple a nié toute violence à l’audience. L’homme a reconnu avoir filmé le nourrisson mais a rejeté la responsabilité des coups sur sa compagne. De son côté, la jeune mère a affirmé : « Je n’ai jamais levé la main sur mon fils. »
Des signalements ignorés
L’affaire révèle également une série de signalements au 119 (numéro de l’enfance en danger) depuis la naissance du bébé en août 2023. Malgré plusieurs alertes, la situation du nourrisson n’a pas été jugée suffisamment préoccupante pour déclencher un retrait immédiat de l’enfant. Ces failles dans la chaîne de protection de l’enfance interrogent aujourd’hui sur la réactivité des services sociaux.
Des condamnations lourdes et symboliques
Au terme du procès, le tribunal correctionnel de Reims a prononcé des peines fermes. Le compagnon de la jeune femme a été condamné à huit ans de prison assortis d’une interdiction définitive de détenir un animal. La mère, âgée de 18 ans, a écopé de cinq ans de prison, dont huit mois déjà purgés en détention provisoire.
Le tribunal a également décidé de lui retirer l’autorité parentale sur son enfant, désormais confié aux services de l’Aide sociale à l’enfance.
Un verdict qui laisse un profond malaise
À la sortie de l’audience, le procureur a rappelé la nécessité de mieux détecter les situations de maltraitance infantile. « Tout est absolument sordide dans ce dossier, mais il doit aussi servir à renforcer la vigilance autour des jeunes parents isolés », a-t-il déclaré.
