Marion Wagon : coup de théâtre, ses parents anéantis par cette annonce choc 29 ans après sa disparition, “C’est d’une telle violence”

Publié le 12 septembre 2025 par: Être Heureux
Près de trente ans après la disparition de Marion Wagon, un simple casting relance la douleur d’une affaire qui hante toujours les mémoires. À Agen comme dans toute la France, l’annonce d’un documentaire sur la fillette disparue ravive une blessure jamais refermée et soulève une vive polémique.
Le 14 novembre 1996, Marion Wagon, 10 ans, disparaissait sur le chemin de l’école, à seulement 400 mètres de son domicile agenais. L’enquête, qui écarte rapidement la piste de la fugue, mobilise alors toute une région. Les hypothèses se succèdent au fil des ans : Michel et Françoise Wagon, ses parents, iront jusqu’à soupçonner Michel Fourniret, le tristement célèbre “Ogre des Ardennes”. Mais en 2009, des analyses ADN disculpent le tueur en série, plongeant la famille dans un désespoir renouvelé. Depuis, le dossier repose entre les mains du pôle cold case de Nanterre, sans avancée décisive.
Un casting qui choque et divise
Le 11 septembre 2025, une annonce publiée sur la page Facebook de la société de production Amda enflamme les réseaux sociaux : une recherche de fillette pour incarner Marion Wagon dans un documentaire réalisé avec France 3. L’offre précise : “Pas de dialogue, jeu sobre, ressemblance avec le croquis ci-joint”. Le dessin reprend les détails de la photo emblématique : cheveux châtains, coupe au carré avec frange, chemisier à carreaux et bandeau. Très vite, ce message est jugé insensible par de nombreux internautes.
La colère des proches et des soutiens
Annie Gourgue, présidente de l’association La Mouette, qui accompagne la famille depuis des années, s’insurge : “C’est moi qui ai dû prévenir les parents. Michel, le père de Marion, n’était même pas au courant. Imaginer un film sur elle sans les prévenir, c’est d’une telle violence”, confie-t-elle à La Dépêche. Pour elle, ce manque de délicatesse rouvre inutilement des plaies anciennes. D’autres soutiens de la famille partagent leur indignation, dénonçant une communication maladroite et blessante.
Des internautes outrés par la méthode
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont tout aussi virulentes. “Le manque de précisions de votre post ouvre les portes à toutes les supputations et malentendus (…) Si vous prenez des volées de bois vert, tant pis pour vous”, écrit un internaute. Une autre voix locale souligne : “Il faudrait éviter qu’elle ressemble à Marion. Tous les Agenais vous le diront”. Face à l’ampleur de la controverse, la société Amda a tenté de se justifier en assurant agir avec “bienveillance et professionnalisme”, mais elle reste silencieuse depuis la montée de la polémique.
Un souvenir encore douloureux pour Agen
Pour les habitants d’Agen et la famille Wagon, ce nouvel épisode prouve que la disparition de Marion reste une plaie vive, près de 30 ans après les faits. Alors que la justice poursuit ses efforts pour élucider ce mystère, cet incident rappelle combien ce drame a marqué les consciences et combien la mémoire de la fillette exige tact et respect. Dans l’attente de réponses judiciaires, la douleur des proches demeure intacte.