Les squatteurs de sa maison partent en vacances, la propriétaire la récupère et change les serrures… elle risque…

Publié le 22 août 2025 par: Être Heureux
À Carcassonne, une propriétaire a décidé de reprendre son logement occupé par des squatteurs en utilisant ses propres moyens. Une action radicale qui lui permet de récupérer sa maison, mais qui pourrait désormais lui coûter très cher sur le plan judiciaire.
Maria, propriétaire d’une petite maison de banlieue à Carcassonne, vivait une situation devenue intenable. Depuis mai 2022, une famille refusait de quitter le logement malgré la fin du bail et cessait même de payer les loyers. Face à des impayés qui s’accumulaient et pesaient sur le remboursement de son crédit, la propriétaire se disait piégée par la lenteur des procédures judiciaires et par la trêve hivernale, qui interdit toute expulsion en période froide.
Une reprise musclée du logement
L’été suivant, la famille quitte les lieux pour partir en vacances. Maria saisit alors l’opportunité : elle vide entièrement la maison, organise même un vide-grenier pour se débarrasser des affaires des occupants, puis change les serrures. En reprenant son bien de force, elle pensait mettre fin à un cauchemar financier qui, selon ses calculs, aurait pu lui coûter plus de 20 000 euros.
Le retour des squatteurs et la plainte déposée
Mais à leur retour, les squatteurs n’ont pas tardé à réagir. Ils alertent la police, font établir un constat d’huissier et engagent une procédure judiciaire contre la propriétaire. Maria se retrouve désormais dans une situation encore plus délicate : loin d’être reconnue comme victime, elle est accusée d’avoir commis une infraction pénale.
Des poursuites lourdes de conséquences
En ayant procédé elle-même à l’expulsion, Maria est poursuivie pour vol avec effraction. Elle risque jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende, des sanctions prévues par le code pénal dans ce type de cas. Son geste, motivé par la peur d’un gouffre financier, pourrait donc se transformer en une condamnation sévère.
Une affaire révélatrice des tensions autour des squats
Cette histoire illustre le désarroi de nombreux propriétaires confrontés à des occupations illégales. La complexité des démarches judiciaires, les délais parfois très longs et les protections accordées aux occupants laissent souvent les bailleurs impuissants. Entre détresse économique et risque judiciaire, le cas de Maria met en lumière les failles d’un système où la protection de la propriété privée se heurte au droit au logement et aux lenteurs administratives.