Justice : Accusée de chantage sur Karine Le Marchand, Mimi Marchand condamnée à 18 mois de prison avec sursis

Publié le 1 juillet 2025 par: Être Heureux
Mimi Marchand, figure controversée du monde médiatique français, a été condamnée ce mardi 2 juillet à 18 mois de prison avec sursis et 25 000 euros d’amende. Celle qu’on surnomme la « papesse de la presse people » a été reconnue coupable d’avoir fait pression sur l’animatrice Karine Le Marchand en lien avec des photos compromettantes de sa fille mineure.
Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que Mimi Marchand avait abusé de son influence pour exercer une forme de contrainte morale sur Karine Le Marchand. L’affaire remonte à février 2020 : la directrice de l’agence Bestimage contacte l’animatrice pour l’alerter de l’existence de photos sensibles de sa fille sortant de garde à vue. Elle affirme les avoir « bloquées » en les rachetant à un jeune photographe inconnu pour 3 000 euros. Mais au procès, elle finit par avouer avoir menti : les clichés venaient en réalité de l’un de ses paparazzis attitrés.
Une condamnation plus sévère que les réquisitions
La justice a suivi une ligne plus dure que celle réclamée par le parquet, qui avait demandé un an de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Au-delà de la manipulation autour des images, le tribunal a relevé une pression continue exercée sur Karine Le Marchand pendant plusieurs mois. La présentatrice avait versé à Mimi Marchand 1 600 euros en remboursement partiel de la somme soi-disant avancée pour bloquer la diffusion. Un remboursement que la justice a jugé suffisamment caractéristique pour évoquer une pression implicite, voire une forme de contrainte.
Une avocate qui dénonce une décision infondée
À la sortie de l’audience, l’avocate de Mimi Marchand, Me Caroline Toby, a dénoncé une condamnation « non caractérisée juridiquement ni matériellement » et annoncé son intention de faire appel. Elle souligne que « à aucun moment Mimi Marchand n’a sollicité d’argent », argument qui n’a pas convaincu les magistrats. Pour sa défense, Mimi Marchand s’est bornée à se traiter d’« idiote » et d’« abrutie », sans formuler de justification claire, ce que la procureure a interprété comme un refus de remise en question, nourri par un sentiment de toute-puissance.
Une figure sulfureuse rattrapée par la justice
Cette affaire s’ajoute à une longue liste d’affaires judiciaires impliquant Michèle Marchand. Reine officieuse de la presse à scandale, elle a joué un rôle déterminant dans de nombreuses fuites médiatiques impliquant des personnalités politiques ou culturelles : des photos volées de Ségolène Royal, aux unes sulfureuses de Closer, en passant par des collaborations discutables avec Paris Match. Proche de l’Élysée et du couple Macron, elle avait déjà été mise en examen pour subordination de témoin dans l’affaire Takieddine, après un entretien orchestré pour infléchir une procédure judiciaire.
La toute-puissance d’un réseau
Le tribunal a insisté sur la manière dont Mimi Marchand a su instrumentaliser son réseau et son pouvoir médiatique à des fins d’intérêt personnel. « S’enrichir au mépris des victimes, avec une certaine mesquinerie », a résumé la présidente du tribunal. En échange de son « aide » à Karine Le Marchand, elle aurait multiplié les demandes et sollicité l’animatrice pour différents services, dans une dynamique d’échange faussé où le rapport de force jouait en sa faveur. Une forme de domination sociale subtile, mais efficace.