En Corée du Sud, quatre hommes ont piraté 120.000 caméras de surveillance privées
Publié le 2 décembre 2025 par: Être Heureux
En Corée du Sud, une vaste affaire de piratage remet en lumière la vulnérabilité des caméras connectées.

Après l’arrestation de quatre individus soupçonnés d’avoir détourné des milliers d’appareils privés, les autorités renforcent leur appel à la vigilance face à un phénomène qui prend de l’ampleur depuis plusieurs années.
La police sud-coréenne a annoncé avoir mis fin aux agissements de quatre personnes accusées d’avoir infiltré près de 120 000 caméras connectées, installées aussi bien dans des habitations que dans des commerces. En exploitant des mots de passe trop simples ou laissés par défaut, les suspects auraient pu accéder aux flux en direct et détourner des images sensibles destinées ensuite à des plateformes étrangères.
Des objets connectés faciles à cibler

Ces caméras IP, adoptées massivement pour leur prix abordable et leur installation simple, se retrouvent au cœur de l’enquête. Souvent utilisées pour surveiller un enfant, un animal ou protéger un domicile, elles reposent sur des connexions internet parfois peu sécurisées, ce qui en fait des cibles idéales. Parmi les lieux touchés figurent des logements privés, des salles de sport, des karaokés et même une clinique, révélant l’ampleur du risque.
Des suspects à l’origine de milliers d’intrusions

Selon les autorités, les quatre suspects n’auraient pas agi ensemble, mais leurs actions cumulées représentent des dizaines de milliers de piratages. L’un d’eux aurait infiltré 70 000 appareils et produit plus de 600 vidéos, un autre environ 63 000 caméras pour plus de 500 vidéos. Ensemble, ils seraient responsables de plus de la moitié des contenus publiés illégalement sur un site spécialisé.
Une enquête qui vise aussi les utilisateurs

L’affaire ne se limite pas aux auteurs du piratage. La police rappelle que consulter ou conserver des vidéos obtenues illégalement constitue également une infraction grave. Les enquêteurs prévoient d’élargir leurs investigations pour identifier les bénéficiaires de ces contenus. Les gains tirés de l’activité illicite dépasseraient 31 000 euros en actifs numériques.







