Rue Erlanger : le procès de l’incendie mortel s’ouvre ce lundi
Publié le 6 février 2023 par: Être Heureux
Le procès de l’incendie de la rue Erlanger se tiendra à la cour d’assises de Paris, presque quatre ans jour pour jour après le drame.
Le 5 février 2019, un incendie a détruit un immeuble dans le XVIe arrondissement de Paris, causant la mort de dix personnes. Une ancienne locataire de l’immeuble, suspectée d’avoir déclenché l’incendie suite à une altercation avec un voisin, sera jugée par la justice. Francisco et Cresencia Abalos, un couple Philippin, figurent parmi les victimes. Leur fille, Richelle, qui est une des 91 parties civiles, espère que le procès apportera des réponses à ses questions douloureuses.
Parmi les victimes figurent Francisco et Cresencia Abalos, un couple de Philippins. Richelle, leur fille, qui fait partie des 91 parties civiles, a évoqué cet événement auprès de BFMTV avant le début de l’audience. Elle espère notamment que l’audience permettra ainsi de lever certains points d’interrogation douloureux.
Francisco et Cresencia, les deux parents, sont morts asphyxiés dans le couloir menant aux parties communes du 7ème étage. Bien que l’incendie ait été déclenché au milieu de la nuit, ce n’est qu’aux premières heures du matin que Richelle a découvert l’horreur.
« C’était terrible. Quand je suis arrivée sur les lieux, il y avait des camions de pompiers partout », se rappelle-t-elle devant les caméras de BFMTV: « Les pompiers n’arrêtaient pas d’entrer et de sortir. J’ai vu leurs visages et je me suis demandée : ‘Où est ma mère ? Où est mon père ? Je n’arrivais plus à parler ».
Elle espère désormais que l’audience lèvera le voile sur les circonstances qui ont permis cette tragédie, ainsi que sur le profil de l’accusée : « Pourquoi vivait-elle là parmi des gens normaux alors qu’elle avait des problèmes mentaux ? ».
Toutefois, le rapport d’expertise a estimé que, en dépit de ces problèmes mentaux, l’ancien locataire et pyromane supposé était pénalement responsable. « Tout cela nous ramène quatre ans en arrière et nous devons mettre un terme à notre douleur et à toutes ces questions », a souligné Richelle Abalos.
La durée du procès est prévue pour trois semaines.